mercredi 17 mars 2010

Précisions sur un article défendant la laïcité publié il y a quelques mois

J'ai publié récemment un article polémique qui a pu soulever l'indignation d'une partie des catholiques ultratraditionalistes, prompts à accuser de "laïcisme de combat" tous les citoyens qui entendent défendre la laïcité de l'Etat.
J'y proposais l'interdiction du voile catholique et des vêtements ressortissant aux ordres religieux du clergé régulier dans les lieux publics. Il ne s'agit nullement d'une obsession anticatholique mais bien plutôt d'un souci égalitaire dans le traitement de la religion par l'Etat (après la probable interdiction des burqas dans une loi bienvenue, qui devrait bientôt être votée).

Favoriser une religion par rapport à une autre, ce serait renoncer à l'esprit républicain à l'origine de la loi de séparation des Eglises et de l'Etat ; ce serait faire le choix de cette nouvelle idéologie, qu'on appelle "laïcité positive", et que défendent certains de mes détracteurs. ; ce serait oublier, surtout, que l'expression des convictions religieuses doit rester dans la sphère privée, dans un souci de neutralité confessionnelle de la vie publique.
Il s'agit de ne pas laisser les groupes qui prônent un retrait du monde au bénéfice d'un autre Seigneur que la communauté avoir une influence trop importante sur les citoyens de la République.
En tant que l'Etat ne "reconnaît aucun culte", les goûts confessionnels des uns et des autres doivent être discrets au possible afin de ne pas contrevenir à l'ordre public. C'est pourquoi il serait positif qu'une loi affirme clairement que les objets attachés à un culte précis, tels croix ou images pieuses, soient dissimulés dans les lieux où l'Etat est souverain, et singulièrement à l'école, de sorte que les antagonismes entre les communautés religieuses ne soient pas soulevés, comme c'est trop souvent le cas ces dernières années.

Bien entendu, il ne s'agit pas d'interdire les pratiques religieuses, contrairement à ce qu'affirment plusieurs sites (sites qui refusent en réalité la République), mais de les circonscrire aux lieux de culte et à la sphère privée : cela seul peut permettre un vivre ensemble qui ne soit pas perturbé par la mise en avant permanente des identités confessionnelles, frein à l'unité de la nation, au-delà du passé très chrétien de la France, qui n'est, dans le cadre de la loi de 1905, plus d'actualité.

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